Un pilote témoigne : nous n'aurions jamais dû effectuer ce vol. La première erreur c'était de décoller. Nous sommes partis malgré des prévisions météo assez pessimistes. Tout au long de notre voyage, nous avons accumulé du retard à cause de la météo. Nous étions pressé de rentrer et nous avons pensé qu'après avoir passer les Pyrénées, nous trouverions bien un cheminement pour rallier la Belgique.
Si nous tardions la dépression nous bloquerait à coup sûr pour au moins deux ou trois jours en Espagne. Le passage des montagnes s'est fait sans problèmes, mais une fois arrivés en France, nous avons dû descendre rapidement pour ne pas être coincés.
Finalement nous nous sommes retrouvés dans une situation catastrophique; au ras du sol, avec le plafond qui ne cessait de descendre et un demi-tour impossible car la retraite était barrée par des stratus. Plus qu'une solution, remonter dans la couche pour ne pas percuter la planète. A bord, nous sommes deux strictement VFR. Nous nous savons capables de faire un 180 degrés à plat, mais pas de voler en couche.
C'est à ce moment là que le module du pilote automatique saute aux yeux. Je sais m'en servir, c'est d'ailleurs très facile. Je l'enclenche, le mets en mode tenue de cap. Il ne reste plus qu'a gérer la montée. C'est devenu beaucoup plus facile. Une fois le trim ajusté, la pression retombe un peu.
Certes nous sommes en conditions IMC, mais nous ne nous baladons plus au quatre coins du ciel. Nous trouvons un terrain a peu près dégagé pour nous poser. Fin de "l'aventure", mais sans le PA, nous ne serions sans doute pas là pour le raconter. Le vertige en couche, c'est une réalité ...